L’impro, c’est un outil de connaissance de soi, mais surtout une façon de s’ouvrir aux autres. Je me suis rendu compte que c’était aussi une excellente façon de m’améliorer en tant qu’humain ainsi que comme entrepreneur. C’est normal, car selon Louis-Olivier Pelletier du Club d’impro , il y a deux types de personnes qui s’inscrivent aux cours : « ceux qui veulent faire de la troupe et ceux qui le font comme un outil de développement personnel pour être plus à l’aise en public et être capable de faire de meilleurs pitchs de vente par exemple. » Je suis clairement du deuxième type. Et je considère que l’impro me procure plusieurs bienfaits. En voici 7.

  1. Meilleure capacité à prendre des risques

Faire de l’impro, c’est faire des propositions bonnes et moins bonnes à notre partenaire de jeu ainsi qu’au public. C’est apprendre à se tromper dans un environnement respectueux qui invite à ça. Je prends des risques en m’exposant sur la scène, mais aussi en proposant des idées, des avenues, des réactions. C’est sûr que des fois ça va nulle part, mais c’est un risque à prendre qui ne fait pas mal et dont les conséquences sont bénignes. Et à force de prendre des risques, j’en prends des plus gros. Je gagne en confiance et j’ai de moins en moins peur de me tromper. Louis-Olivier Pelletier ajoute : « En impro, on valorise l’échec, car on y voit des opportunités. Donc plus on improvise, moins on a peur de l’échec. »

Monter sur scène c’est se mettre à risque.

  1. Développement de l’écoute

Écouter l’autre c’est la base de l’impro. Il faut comprendre rapidement ce qu’on est pour l’autre. Quelle est notre relation? Qu’est-ce qu’on veut de l’autre? Il faut être à l’écoute des propositions et lire le non verbal. L’idée c’est d’écouter vraiment. Entièrement. Écouter pour entendre, comprendre et ressentir. Écouter pour pouvoir rebondir sur l’idée, y réagir et l’amener plus loin. Les meilleures impros sont celles où il y a une véritable communion entre les 2 protagonistes. C’est un peu pareil en affaires non?

  1. Plus d’aisance à communiquer

Vous rappelez-vous, à la petite école, lorsque vous deviez faire un exposé oral? Si vous étiez terrorisé, c’est normal. Parler public fait partir des deux plus grandes peurs de la majorité des gens. La beauté de l’improvisation c’est qu’on parle en public de façon ludique. On s’amuse. Ça dédramatise le fait qu’on est sur scène. Oui, c’est stressant les premières secondes. Mais une fois que l’impro est lancée, on oublie qu’on est là. Cette aisance à communiquer m’aide lorsque je présente un concept à un client. Je suis meilleur, car je ne fige pas lorsque je reçois un commentaire inattendu, je fais avec et je rebondis.

  1. Meilleure confiance en soi

Ça prend une certaine forme de courage pour se présenter devant un public pour dire et jouer  n’importe quoi. On sera jugé, c’est sûr. Mais en même temps, on s’en fout. Chaque fois, c’est la même chose, je suis stressé au début, puis je m’amuse et j’oublie que j’étais stressé. Ensuite, je suis fier de l’avoir fait. Et je reçois de l’amour de mes collègues qui rient et applaudissent l’impro. C’est comme relever un défi. Ça nous fait peur. On surmonte cette peur. Puis on est fier. Le fait de surmonter ces sauts dans le vide ajoute une couche de confiance, impro après impro.

  1. Amélioration de la créativité

À la vitesse où se joue l’impro, les neurones se font aller. Les connexions sont rapides. Les barrières tombent. Ce qui sort de ma bouche n’a pas le temps d’être censuré. Les idées sont donc plus originales. Et il faut aussi se réinventer. Comme les scènes nous amènent dans tous les univers, avec toutes sortes de personnages, le spectre d’idées est très large. Je sais que c’est cliché, mais le cerveau est un muscle. Et en impro il travaille vite. Improviser, c’est faire faire un sprint à son cerveau qui doit générer des mots et des idées instantanément.

  1. Plus grande facilité à lâcher prise

Improviser, c’est comme sauter dans le vide. On n’a pas le contrôle. Ça peut partir dans toutes les directions et il faut être prêt à lâcher prise sur l’idée que l’on vient d’amener et qui n’a pas été retenue. L’impro continue, il faut embarquer dans le jeu. Vivre l’instant présent, sans réfléchir, sans essayer de tout contrôler. De toute façon c’est impossible. Entre autres, parce qu’une bonne partie de ce que l’on propose provient directement de notre inconscient.  Ce qu’on dit n’a pas le temps de passer par le filtre de notre égo. Il faut laisser aller ce qui sort et l’assumer.

Pour improviser, il faut sauter dans le vide et lâcher prise.

  1. Amélioration de la capacité à rebondir

Même si ici il n’y a pas d’évènement tragique, l’impro pratique une forme de résilience. Elle améliore notre capacité à se débrouiller avec ce qu’on a (la proposition absurde de notre partenaire de jeu) et d’en tirer le meilleur. D’ailleurs, c’est souvent ce rebondissement qui crée l’effet comique. Donc en me mettant dans des situations difficiles comme trouver un moyen de donner un sens à une impro vraiment bizarre, je pratique ma capacité à me retourner sur un dix cennes. Je trouve des solutions aux problèmes plus rapidement. En d’autres mots, ça aide à devenir plus résilient.

En terminant, l’impro est aussi un moyen original de souder une équipe. « Dans une équipe de travail, c’est bon d’être capable de céder le pouvoir à l’autre, c’est une forme de leadership », affirme Louis-Olivier Pelletier. Donc, la prochaine fois que vous cherchez une activité de bureau différente, au lieu d’improviser, faites de l’impro!

 

 

Contrairement à ce qu’on peut penser, la créativité est accessible à tous. Tout comme le cerveau qui est un muscle, la créativité est une aptitude, une façon de penser et d’agir qui peut se développer. Et c’est loin d’être pratique pour les artistes uniquement. Pensez à la résolution de problèmes et la recherche de solutions, une personne créative aura plus de facilité, peu importe son domaine. Voici donc quelques trucs pour développer sa créativité.

La créativité est la reine des habiletés à développer.

  1. Lire de tout et de rien

Walt Disney disait que la créativité provenait de la curiosité. Alors, pas étonnant que la curiosité intellectuelle soit source d’inspiration. Lire des romans, des magazines, des essais, des billets de blogue, des livres de développement personnel, enrichit notre vocabulaire, stimule notre curiosité et nous propulse dans l’univers créatif des auteurs.

  1. Consommer des nouvelles

L’actualité est une source sans fin de concepts. D’ailleurs, les meilleurs concepts publicitaires sont souvent inspirés par l’actualité et les tendances lorsqu’ils n’en deviennent pas une. Le père de la pub québécoise, Jacques Bouchard disait que pour être un bon publicitaire il faut être un sociologue du dimanche. Ce qui veut aussi dire qu’en plus d’être au courant des nouvelles, il faut savoir observer et lire le bruit ambiant. En gros, être capable de savoir de quoi parlent les gens à l’arrêt d’autobus.

  1. Écrire ce qu’on apprend

Pourquoi? Pour intégrer et retenir l’information. Faire des métaphores pour expliquer un concept et écrire sur un sujet permet d’avoir du recul. Pourquoi ne pas développer votre créativité en partageant vos expériences et apprentissages en rédigeant un article de blogue? Si vous pouvez en faire une formation, c’est encore mieux.

  1. Ne rien faire

Ça peut paraitre contradictoire, mais le cerveau a besoin de temps de latence pour macérer toutes les informations et en sortir de nouveaux concepts. D’ailleurs, rêvasser et laisser aller son esprit est excellent pour trouver de nouvelles idées. C’est une des raisons pourquoi on a souvent des idées sous la douche.  Donc, se coucher dans l’herbe et regarder les nuages en été, c’est travailler sa créativité.

  1. Explorer

Dans son livre Libérez votre créativité, Julia Cameron propose de se donner des rendez-vous avec notre artiste. C’est-à-dire de se réserver des moments pour découvrir un nouveau quartier, une nouvelle randonnée, un nouveau café, une nouvelle librairie, partir en road trip, voyager, etc. En fait, l’idée est de remplir notre puits à idées en vivant de nouvelles expériences et en découvrant de nouvelles choses. Ensuite, nous pouvons puiser dans notre puits pour nourrir notre inspiration.

  1. Sortir de sa zone de confort

C’est quand la dernière fois que vous avez fait quelque chose pour la première fois? Sortir de sa zone de confort, ça implique de ne pas être bon au début, prendre un risque, essayer. C’est dire oui à une opportunité sans être convaincu de pouvoir livrer. C’est aussi élargir ses horizons un peu plus à chaque fois et faire grandir sa confiance. Parfois, le syndrome de l’imposteur peut nous bloquer. Mais il faut apprendre à le surmonter.

  1. Fuir la perfection

Les Américains disent : « better done than perfect ». Le problème avec la perfection c’est que souvent elle mène à l’inaction. Par exemple une personne qui souhaite écrire un livre se compare à son auteur préféré en se disant que ce qu’elle écrit n’est pas de calibre. Mais elle oublie que son auteur préféré a aussi débuté quelque part. Alors, il faut plutôt fuir la perfection et se dire Just do it.

  1. Écrire 10 nouvelles idées par jour

Selon le spécialiste de la créativité James Alutcher, se forcer à écrire de nouvelles idées permet d’activer les 3 réseaux de la créativité : l’imagination, l’attention et la saillance, soit la capacité de faire des liens entre ce que l’on connait déjà. D’ailleurs « connecting the dots » est la façon dont Steve Jobs définissait la créativité.

En bonus, 3 façons de débloquer sa créativité :

– Réfléchir au problème à l’envers, en changeant des éléments.

– Travailler sur le projet à une heure ou à un endroit différent.

– Aller prendre une marche.

Avez-vous déjà pensé à baptiser le bébé de quelqu’un d’autre? Probablement pas. Pourtant, c’est exactement ce que je fais lorsque je crée un nom d’entreprise, de produit ou de marque. Je dois mettre au monde le projet qu’un entrepreneur a porté, souvent pendant plus de 9 mois. Pour y arriver, j’ai créé et optimisé une méthode qui apporte des résultats créatifs et pertinents depuis près de 15 ans.  Voici donc mes 12 étapes pour créer un nom d’entreprise.

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1. Discussion de branding

Chaque mandat de nom d’entreprise commence par une rencontre d’environ une heure où je passe à travers mon questionnaire de branding. Le but est d’obtenir le plus d’information possible comme les valeurs, les forces, l’avantage concurrentiel, le public cible, les avantages des produits et les contraintes de création. J’en profite aussi pour faire l’exercice du casse-tête chinois qui consiste à se projeter dans d’autres univers. Par exemple, si l’entreprise était une voiture, un animal, une ville, etc. Ici, ce sont les raisons motivant le choix qui m’intéressent.

2. Validation du brief (portrait de la marque)

Cette étape vise à rassembler les informations importantes issues de la rencontre. Dans ce fichier j’inscris les éléments essentiels qui guideront la création comme la définition du produit, ses avantages, les publics cibles, les valeurs et la perception souhaitée. Ce portrait de la marque doit être validé par le client avant de commencer le travail de création.

3. Recherche sur le domaine et inspiration

Je plonge tête première dans l’univers du client en lisant des articles de blogue, en visionnant des vidéos et en me perdant dans Wikipédia. L’idée, c’est de m’émerger de tous les concepts liés au domaine du nom à créer.

4. Création des champs lexicaux

Les valeurs, les avantages, la description des produits et services et la personnalité du client regorgent d’informations que je dois creuser afin de découvrir des pistes créatives. Je crée donc un champ lexical pour chaque élément important. Par exemple, si le client mise sur l’authenticité, le champ lexical inclura les mots et expressions suivantes : vérité, honnêteté, pas de bullshit, être vrai, transparent, etc.

5. Inspiration dans des langues étrangères

Dans la majorité des mandats, le nom doit être bilingue ou à consonance internationale. À cette étape, je reprends chacun des termes issus des champs lexicaux et je les passe dans Google Traduction. Les racines latines comme le latin, l’espagnol, l’italien et le catalan sont souvent inspirantes. Et bien sûr, l’anglais est incontournable.

Puis, lorsque l’on cherche un nom plus conceptuel, des langues telles que le népalais, le suédois ou le grec peuvent donner d’excellents résultats. Souvent, je ne prendrai pas le mot au complet, mais je garderai seulement un élément. Par exemple, en grec, nouveau s’écrit néos. Ce qui m’intéresse c’est la portion néo qui peut facilement s’accoler à un autre suffixe pour évoquer l’innovation, le futur ou la technologie.

6. Création d’un tableau de suffixes, préfixes et expressions

Grâce aux champs lexicaux et à la recherche dans d’autres langues, j’ai recueilli plein de petits éléments qui peuvent être combinés pour créer autre chose. Voici un exemple issu d’un projet :

excel nova (i) Inn-o volt (a) elec (k)
tek techni (o) opti max –i-o exper
genio (a) perfo syst dev Tal-ent
brio watt ener quali futur
néos pro invent control panel
conex absolu perfec power trust
equi skill best top nader
techni Inno-va dev nov effi
électro ergi redis instal fabrica
idea alim poly via transfo
kv dis tribu box gener  

Dans ce mandat, le nom retenu est la fusion de neo et de volt : Neovolt.

7. Brassage d’idées avec les préfixes et suffixes

À cette étape, je découpe tous les mots et expressions et je les combine à la main. Dans l’exemple ci-haut, je découpe le terme excel et je le pose devant et derrière chacun des autres termes du tableau afin de créer quelque chose de nouveau. Chaque fois que je tombe sur une création intéressante, je le prends en note. Ici par exemple, j’ai noté exceltek, excelnova, conexcel, etc.

8. Temps de latence et premier tri intuitif

Lorsque j’ai créé toutes les options possibles avec le tableau de préfixes et suffixes, je prends une pause. Je m’y replonge quelques jours plus tard. Parmi toutes les options notées, je souligne celles qui me sautent aux yeux comme des pistes prometteuses.

9. Validation de la disponibilité des noms d’entreprise

C’est ici que mon travail devient souvent frustrant car plusieurs bonnes idées existent déjà. Je fais d’abord une vérification de base dans Google pour m’assurer qu’il n’y ait pas 100 résultats de recherche avec ce nom. Puis je vérifie dans la Base de données sur les marques canadiennes et sur le Registraire des entreprises. Si mon client doit protéger son nom aux États-Unis, je valide avec le USPTO. Et finalement, je m’assure d’avoir une URL disponible sur Gandi.

10. Validation de la qualité des propositions

Afin de faire mon choix final à présenter au client, je m’assure que les noms d’entreprise proposés respectent ces 6 critères.

  • Original. Il doit se distinguer des autres et se démarquer.
  • Court. Afin d’être facile à mémoriser et éviter les diminutifs.
  • Approprié. Le nom doit avoir un certain lien avec le service proposé.
  • Accessible. Il doit être facile à écrire et à prononcer.
  • Inspirant. En étant créatif, le nom permet de maximiser les communications.
  • Protégeable. Pour pouvoir enregistrer la marque de commerce.

11. Rédaction de l’argumentaire

Je justifie chacune de mes propositions en expliquant pourquoi elles sont en lien avec les valeurs, les avantages du produit et la perception souhaitée. Je démontre la provenance du nom et ce qu’il évoque.

12. Présentation des noms

J’explique mon processus de création et toutes les étapes en rappelant les objectifs. Ensuite, je présente ma recommandation ainsi que d’autres propositions de noms d’entreprise en expliquant pourquoi j’ai fait ces choix. 

Un processus éprouvé pour trouver un nom d’entreprise

Le temps de création d’un nom d’entreprise s’échelonne sur 3 à 4 semaines et totalise entre 25 et 35 heures de travail selon la complexité du projet. Si le nom doit être libre de droits aux États-Unis, ça demande une étape supplémentaire de vérification en plus de diminuer le nombre d’options. Comme le temps de latence est important dans le processus de création, je travaille une période de 2-3 heures, puis je n’y touche pas pendant une journée. Souvent, c’est dans ces moments que je serai exposé à des idées qui m’amèneront sur d’autres pistes et enrichiront mon processus de création.

Toucher à l’ADN d’une entreprise, c’est ce que je préfère dans mon travail. Je suis chanceux, chaque année, je crée une dizaine de noms d’entreprise, de marque ou de produit.

Si vous cherchez un concepteur-rédacteur publicitaire pour trouver votre prochain nom de produit ou pour créer le nom de votre entreprise, contactez-moi. Je vous guiderai afin de baptiser votre bébé avec un nom inspirant qui vous ressemble.

La créativité entre les oreilles.

Marco Grenier s’est fait connaitre sur la scène musicale comme DJ des plus grands clubs et festivals du pays comme le Dagobert, le Palladium, l’ARIA, le Bal en Blanc  et le New City Gaz. Il demeure maintenant à Vancouver et gagne sa vie comme consultant radio et producteur musical. Rencontre avec un homme qui n’a pas juste l’oreille musicale, mais la tête et le coeur également.

Marco Grenier en pleine prestation de DJ.
  • Quelle est l’importance de l’échec, de l’essai-erreur dans ton processus de création?

J’adore l’échec! Lorsque je compose et que je me trompe, que je fais un bruit non voulu avec mes instruments virtuels (VST) ou réels, 45 % du temps, c’est meilleur que ce que je voulais vraiment faire. Une erreur est une porte ouverte vers une bonne idée qui me mènera à une bonne chanson.

  • Où puises-tu ton inspiration?

J’écoute beaucoup de films et de séries télé. J’aime aussi écouter différents styles musicaux : j’écoute du heavy métal en courant, du pop et de l’ambiant le soir pour me détendre. J’aime tout ce qui dérange, tout ce qui sort de l’ordinaire, qui arrive du champ gauche. Quand j’écoute de la musique non structurée, ça met mon cerveau en mode créatif. Et lorsque je veux relaxer, j’écoute de la pop et j’essaie de comprendre le génie créatif de production derrière le succès de la chanson.

  • Comment utilises-tu ton intuition?

Je compose au feeling, mon instinct me sert beaucoup dans mon processus d’essai et erreur. Comme j’ai une bonne oreille, avec toutes mes années de DJ et de production,  je sais ce qui fonctionne ou pas.

  • Est-ce que l’innovation est essentielle dans ton travail?

Ça a changé ma vie. Je travaille de Vancouver pour des stations de radio du Québec et du monde entier à partir de mon studio à la maison. Du côté de la production musicale, maintenant les outils de création sont hallucinants et intuitifs. J’ouvre mon logiciel Connection Open et je peux enregistrer live un guitariste en France. Je peux aller chercher tous les sons, tous les instruments et  les intégrer dans mon logiciel de création (Ableton). Puis grâce à Push 2, je fais des loops pour créer des pistes musicales qui créent en moi une inspiration pour construire une chanson.  Je peux même enregistrer des chansons 6 pistes sur mon cellulaire. D’ailleurs, Kanye West a enregistré un album complet dans son avion. Avec la technologie, les possibilités sont infinies et c’est tellement plus simple.

  • À quel moment es-tu le plus inspiré?

Lorsque je suis malade ou très fatigué on dirait que mon cerveau est plus calme et plus créatif, il est moins pressé et plus ouvert. C’est bizarre mais beaucoup de mes bonnes idées sont sorties de cet esprit. Quand je manque d’inspiration, j’ouvre mes vieux projets. Avec mes nouvelles connaissances et compétences, j’entends le nouveau potentiel d’un vieux son et je commence à mixer. L’important quand tu es inspiré c’est de ne pas t’arrêter, il ne faut jamais couper le flow.

  • Es-tu obligé de te réinventer?

Oui, je n’ai pas le choix.  Je dois suivre les tendances tout en restant unique et en gardant ma couleur. C’est sûr que je m’inspire des autres et de ce que j’écoute. Le but ultime, c’est de créer la tendance du moment, celle que tout le monde va vouloir suivre. Des artistes comme Quentin Tarantino et Deadmau5 ont réussi à faire ça avec brio. Quand tu trouves ta touche personnelle et qu’elle devient LA tendance … Tu as réussi 🙂

  • Quelle est ta définition de la créativité?

C’est avoir quelque chose en tête et tout essayer pour le rendre à au moins 80 % dans la réalité.

Marco Grenier à Coachella
Marco Grenier au festival de musique Coachella.
  • Comment te sens-tu quand tu crées de la musique?

Je crois que sans musique, la vie n’a pas de souvenirs. Je pense toujours en mode musique. Je me demande constamment pourquoi telle chanson est accrocheuse. Par exemple, une chanson pour enfant est toujours en clé de do car c’est joyeux et facile à écouter. La musique, c’est une passion, que j’en fasse pour moi ou pour d’autres en tant que ghost producer. Lorsque j’entends une pièce que j’ai composée, j’ai un sentiment d’accomplissement. Je me rappelle les étapes, le moment et l’endroit où j’étais quand j’ai créé le son qui a inspiré la chanson. Même chose pour tous les moments importants dans ma vie, une chanson est associée à chaque grand souvenir.

  • Selon toi, quel est l’avenir de la musique?

La musique va continuer d’évoluer et d’être combinée à d’autres formes d’arts comme le fait Max Copper avec le 4D. Avec la pandémie, les gens ont encore plus besoin d’aller chercher des sensations, d’avoir l’impression de se retrouver dans un stade avec 20 000 fans. La technologie va réussir à nous offrir ça dans un avenir rapproché. Par contre ça n’égalera jamais la sensation de partager un moment unique dans un festival ou un plancher de danse avec des amis ou des inconnus. Cette fameuse sensation d’être tous unis pendant un instant grâce à la musique.

Je suis aussi convaincu que l’algorithme de nos sites de musique comme Spotify ou Apple Music va créer de la musique en fonction de ce qui est le plus écouté présentement. Des ordinateurs intelligents seront capables de produire la musique et créer des tendances grâce aux données accumulées avec les années et aux statistiques des Hot Spots du moment sur le web.

Mais ça prendra toujours quelqu’un derrière la machine, parce que l’émotion provient de l’humain.

Marie-Josée Lépine est une artiste peintre et auteure de Québec. Mais c’est avant tout une humaine qui s’inspire des autres humains pour les toucher et les faire réfléchir. Rencontre avec une femme qui se lève heureuse chaque matin car elle a choisi cette vie.

Crédit photo: Étienne Dionne

Marie-Josée Lépine artiste peintre et auteure Crédit photo: Étienne Dionne

Marie-Josée, tu te promènes constamment entre deux arts. Dirais-tu que ton écriture influence ta peinture, ou vice-versa?

Il n’y a pas de silo. Lorsqu’un thème m’inspire, il m’inspire dans tout. Si l’écriture n’est pas la meilleure forme pour m’exprimer, je change pour la peinture. Et vice-versa. En écriture, je veux magnifier le monde pour mieux en voir les travers. En peinture, je veux procurer un temps d’arrêt, inspirer, faire réfléchir.  Je m’intéresse à la notion de perfection, de bonheur, de l’accumulation des demandes et des exigences. Dans ma nouvelle collection de peinture, je laisse délibérément du vide. Parce que souvent dans nos vies, lorsqu’il y a du vide, on cherche à le remplir. Alors oui, mes deux arts vivent en même temps, ils se nourrissent mutuellement.

Comment te sens-tu quand tu t’exprimes à travers ton art?

Je me sens vivante. Longtemps j’ai eu l’impression d’être spectatrice, de voir le train passer, mais de ne pas embarquer. Ça fait deux ans que je ne suis plus sur le frein et ça fait du bien. Maintenant, quand je suis en création, j’ai l’impression d’exprimer quelque chose et de participer à la société. Quand je termine un texte dont je suis fière, ça me remplit de façon permanente. Chaque journée me tente parce que j’ai choisi ma vie. Je suis maitre de ce que je fais. Et ça me procure un bonheur en lame de fond. Ça me rend heureuse. Parce que le bonheur est plus grand avec la liberté.

Aimes-tu te mettre en danger, sortir de ta zone de confort?

C’est un acte que je fais au quotidien. Je dis toujours oui et ça me met dans le pétrin. Mais quand je m’engage, je livre. J’accepte tous les projets. J’aime faire les choses pour la première fois.  Je suis toujours en train d’apprendre et de me remettre en question. J’aime les défis, les nouveautés et essayer.

Faire face - Marie-Josée Lépine

Faire face – Marie-Josée Lépine

Autant dans la peinture que dans l’écriture, tes doigts sont sollicités, as-tu une relation particulière avec le sens du toucher?

La peinture, c’est très sensuel. Dans la texture, dans le mouvement, dans l’acte de création, mon corps et ma tête sont en symbiose. Je laisse place au chaos et à l’erreur. C’est très physique, presque comme de la danse. L’écriture est moins liée au sens, c’est plus mécanique et froid. Tout se passe dans ma tête, je peux entendre les répliques des personnages. Je suis vraiment dans mes pensées, pas dans mon corps.

D’où provient ton inspiration?

L’humain en écriture est une source inépuisable d’inspiration. Je l’adore et le déteste. J’aime observer les relations, les faiblesses et les forces des gens. J’aime les humains individuellement, mais collectivement, ils me rendent folle. Ils portent à la fois la beauté et la noirceur, le meilleur et le pire. D’ailleurs, j’adore mettre les paradoxes en lumière. Personne n’est à l’abri de se retrouver dans mes écrits.

Quelle est ta définition de la créativité?

C’est l’idée de mettre en relation des éléments qui existent déjà pour leur donner un sens nouveau. Pour moi, la créativité, c’est tout ce qui est à l’extérieur de ce qu’on doit faire. C’est sortir du convenu, de l’habituel pour générer de l’inédit. L’image qui me vient en tête, c’est une personne qui marche en sens inverse dans une foule. Je crois aussi que la créativité est quelque chose que l’on doit solliciter, il faut y travailler.

 

Plonger - Marie-Josée Lépine

Plonger – Marie-Josée Lépine

Quel rôle joue l’intuition dans ta vie?

C’est au cœur de toutes mes décisions et de toutes mes créations. Je n’analyse pas de façon rationnelle. Si mon intuition ne le sent pas, c’est non. En art, c’est fondamental. Quand je peins, je n’ai pas d’idée fixe, je suis seulement guidée par une émotion, un sentiment.

Quel conseil donnerais-tu à une personne qui réprime son côté artistique par peur du jugement?

On devrait toujours se comparer uniquement avec soi-même. Malheureusement, on se compare à ceux qui nous inspirent le plus. En faisant ça, on est toujours à la remorque. Je crois qu’il n’existe pas un sentier unique. Quand on est trop vieux pour faire quelque chose qu’on aime, c’est qu’on est mort. Il y a juste nous qui nous retenons. Il faut se tasser de notre propre chemin. Et ne pas être la somme des attentes des autres. Il y a toujours d’autres chemins, si tu n’es pas sur le bon, tu vas en trouver un autre. Il faut avoir confiance. Vas-y! Fais-le! Fonce!

Est-ce que l’on peut concilier art et richesse?

Une chose est sûre, je ne crois pas que l’on devient riche avec les biens matériels. Ce qui est difficile, c’est d’être tiraillé entre garder la sécurité et aller chercher quelque chose de nouveau. Comme je n’ai pas besoin de mon art pour vivre, je peux faire des toiles qui ne cherchent pas à séduire tout le monde. Ça me permet de ne pas figer mon art. Quand je fais une exposition, c’est sûr que je veux que ça marche. Mais avant tout, je présente des toiles que j’aime et dont je suis fière. C’est important de rester honnête envers soi-même.

Comme je suis très curieux, je m’intéresse beaucoup à l’étymologie des mots et des expressions. Je me demande aussi d’où viennent les proverbes. Et mon intérêt pour le marketing m’amène souvent à m’informer sur l’origine d’une marque que j’affectionne. C’est systématique, lorsque que je rencontre un nouveau client, je lui demande de me raconter la petite histoire de l’entreprise et de son nom de marque. C’est toujours très instructif. Alors j’ai décidé de faire l’exercice avec des marques internationales que tout le monde connait. Voici donc l’origine du nom des marques ADIDAS, IKEA, NIKE, LEGO et AMAZON.

D’où viennent ces noms de marques?

logoadidas

  1. ADIDAS. Tout le monde connait cette marque de chaussures. D’ailleurs, qui n’a pas déjà porté une paire d’Adidas Gazelle? En 1924, les frères Rodolph et Adolf Dassler créent La fabrique de chaussures des Frères Dassler. Leurs deux premiers brevets concernent des chaussures de course ainsi que des chaussures de football à crampons. Après la guerre 1939-45, les frères se séparent. Rudolph crée sa propre marque d’articles de sport, la célèbre marque PUMA. Adolph change le nom de sa compagnie. Pour trouver un nom original, il combine son surnom ADI et les premières lettres de son nom de famille DAS. La marque ADIDAS était née. Il faudra attendre en 1948 pour voir apparaitre les 3 bandes distinctives sur les espadrilles. Une idée qu’Adolph Dassler a eu pour rendre ses chaussures identifiables  de loin.

logoikea

  1. IKEA. Le magasin préféré de ceux qui veulent changer de décor tout en décodant un plan a été créé en 1943 par le suédois Ingvar Kamprad. L’homme d’affaires a commencé sa carrière en vendant des objets d’utilité quotidienne à ses voisins. À l’époque, il livrait à vélo. Les premiers meubles, fabriqués par des artisans locaux, sont proposés dans une brochure de vente par correspondance. C’était les balbutiements du fameux catalogue IKEA. Pour trouver le nom de son entreprise, M Kamprad a réalisé un acronyme. Il a d’abord pris les initiales de son nom IK, il a ajouté la première lettre du nom de la ferme de ses parents Elmtaryd, d’où le E, puis le A qui est la première lettre du nom de son village Agunnaryd. Quant aux couleurs du logo d’IKEA, elles sont les mêmes que celles du drapeau suédois.

logolego

  1. LEGO. La compagnie LEGO a été fondée en 1932 par le menuisier danois Ole Kirk Christiansen. C’est l’incendie de son usine, la Deuxième Guerre mondiale et la mauvaise qualité du bois qui poussent l’inventeur vers le plastique. Les premières briques en plastique qui s’emboitent sont commercialisées en 1952. La version que l’on connait aujourd’hui existe depuis 1958.  Saviez-vous que le fondateur a nommé son entreprise LEGO à partir des mots danois LEG GODT  qui signifient « joue bien »? Et en latin LEGO signifie « j’assemble ». Difficile de trouver meilleur nom pour ce jeu qui fait le bonheur des enfants et des adultes à travers le monde.

 logoamazon

  1. AMAZON. En 1994, lorsque Jeff Bezos cherche un nom pour son site web, il veut que ça commence par un A pour apparaitre en premier dans l’ordre alphabétique. En parcourant le dictionnaire, il tombe sur amazon qui est le nom du plus long fleuve du monde. L’Amazonie, c’est aussi une région du globe avec une très grande diversité de faune et de flore. Mais c’est probablement son logo qui retient le plus l’attention car il a une double signification. La flèche en sourire symbolise l’importance qu’il accorde à la satisfaction du client. Ça rend le logo sympathique. Et la flèche part du A pour aller jusqu’au Z. Un beau clin d’œil à l’étendue des produits que l’on retrouve sur Amazon.

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  1. NIKE. La compagnie a été créée au début des années 60 alors que l’entraineur Bill Bowerman et l’étudiant en comptabilité et coureur Philip Knight ont l’idée d’importer des chaussures d’athlétisme du Japon. En 1965, l’arrivée du vendeur Jeff Johnson et la volonté de vendre leurs propres chaussures les poussent à créer des chaussures de sport américaines. Ils baptisent la marque NIKE, une inspiration de la déésse grecque de la victoire, Niké. Cette déesse ailée était capable de se déplacer très rapidement. D’ailleurs, le célèbre swoosh, en forme de virgule inversée à l’horizontale, est une représentation stylisée de l’aile de la déesse. La création du logo a fait couler beaucoup d’encre.  La graphiste Carolyn Davidson était étudiante à l’époque où elle a réalisé le swoosh. Elle a été payée 35 $ en 1971. Puis en 1983, les dirigeants de Nike ont voulu reconnaitre son travail à sa juste valeur. Ils lui ont offert 500 actions de la compagnie. Une valeur de plus de 36 000 $ aujourd’hui!

 

Gageons que la prochaine fois que vous achèterez un produit de votre marque favorite, vous vous demanderez d’où vient son nom. Si vous êtes curieux et que vous désirez en connaitre plus sur la création d’un nom de marque, je vous invite à découvrir ma recette pour créer une marque. Vous comprendrez que parfois, au-delà de l’intuition, il faut faire appel à un processus éprouvé pour faire surgir toutes les possibilités.

 

Sources :

http://www.fashions-addict.com/L-histoire-des-marques-Adidas_368___52.html

https://www.ikeafoundation.org/fr/qui-sommes-nous/histoire/

http://www.dailymail.co.uk/news/article-2004273/Woman-designed-Nike-swoosh-explains-story-inception-40-years-ago.html

https://www.lego.com/fr-fr/aboutus/lego-group/the_lego_history

https://signification-marques.blog-machine.info/59-signification-et-origine-de-la-marque-amazon-et-de-son-logo/

 

Les Soirées PechaKucha Québec sont de retour

J’adore la créativité sous toutes ses formes. J’aime les événements qui la soulignent comme les Creative Mornings. Et il y a maintenant une nouvelle façon de partager des idées en buvant un verre à Québec. C’est le retour des Soirées PechaKucha le 3 mai chez Noctem Artisans Brasseurs. Je précise le retour, car elles ont été organisées par l’équipe du Cercle Lab Vivant pendant quelques années.

Les Soirées PechaKucha sont de retour le 3 mai 19 h 30 chez Noctem Artisans Brasseurs

Les Soirées PechaKucha sont de retour le 3 mai 19 h 30 chez Noctem Artisans Brasseurs

Qu’est-ce qu’une soirée PechaKucha?

Avez-vous déjà assisté à une présentation PowerPoint tellement plate et interminable que vous auriez aimé être ailleurs? Les américains appellent ça Death by PowerPoint. Une soirée PechaKucha, c’est tout sauf ça. Impossible de s’endormir pendant la présentation, car elle ne dure que 6 minutes 40. Pas une seconde de plus. Les conférenciers de différents horizons viennent présenter un projet créatif avec comme seul support visuel, 20 images qui changent automatiquement toutes les 20 secondes. La formule est simple et dynamique. Il faut être concis et original. Pendant la soirée, une dizaine de conférenciers se succèdent. Ça donne un rythme entrainant où l’on n’a pas le temps de s’ennuyer.

D’où vient cette idée de fou?

Les architectes Astrid Klein and Mark Dytham de Klein Dytham architecture ont inventé ce concept parce que selon eux les architectes parlent trop. Il fallait trouver un moyen de raccourcir leurs présentations. D’où la contrainte de présenter avec 20 images qui changent automatiquement toutes les 20 secondes. Ils ont organisé la première soirée en 2003 à Tokyo et  il y a maintenant des événements dans plus de 1000 villes à travers le monde. Pour votre gouverne, le terme PechaKucha signifie l’art de la conversation en japonais. D’ailleurs, le dialogue est le thème de la soirée du 3 mai. Fait amusant, les événements doivent absolument avoir lieu dans un endroit avec un permis d’alcool. Comme quoi on ne se prend pas au sérieux et que le but est d’avoir du fun tout en partageant des idées.

Qui sont les conférenciers pour la Soirée Dialogue du 3 mai?

1. Pierre Côté, professeur titulaire à l’École d’architecture de l’Université Laval

2. Paul Bordeleau, illustrateur et auteur de bandes dessinées

3. Marie-Josée Lépine, artiste peintre, auteure de la relève et chargée de projets en art et en culture

4. Jean-Pierre Bédard, directeur général de la Société de développement commercial (SDC) Montcalm

5. Geneviève Guimont, architecte cofondatrice de la firme Parka – Architecture & Design

6. Émilie Turmel, poète et auteure

7. Alain A. Viau, professeur titulaire au Département des sciences géomatiques de l’Université Laval et artiste-peintre

8. Jean-Philippe Simard, urbaniste et designer urbain, chargé de projets à La Pépinière Espaces collectifs

9. Catherine Dorion, chroniques, politique active, poésie, réalisation, théâtre

10. Anne-Josée Lacombe, responsable de la médiation numérique au Musée national des beaux-arts du Québec

11. Christina Moscini, directrice, conceptrice, productrice de la troupe Burlestacular

Avec 11 conférenciers, plus une performance de danse contemporaine, ça promet! Et seulement 5,20 $ pour une soirée d’inspiration, c’est tout un deal! Que vous soyez artiste, designer, publicitaire, architecte, communicateur ou simplement curieux, j’espère vous croiser. Question d’échanger sur la créativité, une pinte d’IPA à la main.

Dans l’oeil d’Elias

Elias Djemil est un réalisateur et photographe né d’un père algérien et d’une mère russe. Arrivé au Québec à 20 ans avec un baccalauréat en mathématique appliquée non reconnu, il doit se revirer de bord. Il s’inscrit alors en Arts et lettres au Cégep de Chicoutimi avant de fréquenter l’École de Cinéma et Télévision de Québec. Croyant en son art, il investit tout sur son premier film. C’était il y a 10 ans. Rencontre avec Elias Djemil, un artiste qui croit que c’est grâce aux problèmes qu’émerge la créativité.

Crédit photo : Philippe Ruel

Crédit photo : Philippe Ruel

1. Elias, tu es né avec une double influence culturelle, selon toi, quelle est la différence entre l’art en Russie et en Algérie?

En Algérie, l’art est considéré plus comme un loisir qu’une profession. Tu ne peux pas vraiment en vivre, à part quelques rares exceptions. En Russie, c’est complètement l’inverse. L’éducation est construite autour de l’art dès la petite enfance. Quand tu arrives au secondaire, tu lis du Tolstoï et du Dostoïevski. Les professeurs russes croient que l’art ouvre des portes pour y revenir plus tard et je suis assez d’accord avec eux.

2. Où puises-tu ton inspiration?

Dans la paresse. Les idées viennent lorsque je ne fais rien. Quand tu te détends, que tu fais de l’espace, ton cerveau fait des liens avec des choses que tu as en toi. Je suis aussi beaucoup inspiré par les gens, qu’ils soient morts, vivants, proches, lointains, artistes ou pas. Observer les humains, ça donne des idées, voyager aussi.

3. Et au niveau artistique, qu’est-ce qui t’allume?

J’aime beaucoup le cinéma de Tarkovski, c’est très connecté sur l’humain, ses films t’habitent pendant longtemps. J’adore aussi la peinture abstraite. Je suis fasciné comment on peut raconter quelque chose et faire vivre des émotions avec de l’art non figuratif.

4. Quel est ton processus de création?

Quand je fais un film, c’est comme un carré de sable où j’invite d’autres personnes à venir jouer avec moi. J’ai une image en tête et je me fie à mon instinct pour y arriver. Mais en même temps, c’est très réfléchi. Chaque plan est là pour une raison. Je réalise souvent de quoi parle mon film lorsque je suis rendu au montage.

5. Pour toi, qu’est-ce qu’une oeuvre réussie?

J’aime le mystère de la beauté. Je n’essaie pas d’expliquer et de décortiquer techniquement une œuvre. Faire ça, c’est comme essayer d’expliquer l’amour avec de la chimie. Je crois que le but de l’artiste est de toucher le doux, le bon et l’âme en chacun de nous. Mais l’art, c’est beaucoup de pratique. Quand tu maitrises un médium et que tu en essaies un autre, c’est une vraie leçon d’humilité. Et bien sûr, ce nouvel art enrichit celui que tu maitrises déjà.

7. Si tu avais un conseil à donner à quelqu’un qui souhaite réaliser un film, que serait-il?

Fais-le. Arrête d’attendre. Le moment parfait n’existe pas.

8. Comment utilises-tu ton intuition dans ton travail?

Je donne du respect aux idées qui naissent. Je les prends en note. L’intuition est toujours là et plus tu l’écoutes, plus tu développes ta confiance. Tu deviens plus authentique et meilleur. Parce que sans l’intuition, tu fais juste répéter ce que les autres font.

9. Crois-tu que l’on nait créatif ou qu’on le devient?

Je pense que l’on nait créatif et que par la suite, différents facteurs de notre vie font qu’on développe notre créativité ou pas.

10. Avec la montée de Netflix et de la réalité virtuelle, quel est l’avenir du cinéma?

On va toujours avoir des histoires à raconter. C’est la base. Comment on le fera, je n’en ai aucune idée.

 

 

 

Entre travailler plus et travailler mieux, je choisis de travailler mieux. Parce qu’il n’y a rien de plus plate que de passer 7 heures devant un ordi et n’avoir été productif que deux heures. Et ça arrive. Dans un monde où tout va toujours plus vite, où les délais rapetissent aussi vite que la couche d’ozone, c’est bien de comprendre comment mieux organiser son temps. Voici donc 5 façons simples d’être plus productif.

Photo by Hello I’m Nik on Unsplash

1. Optimisez votre horaire en fonction de votre énergie. Si vous êtes plus productif le matin, levez-vous plus tôt. Si vous êtes un oiseau de nuit, inutile d’être au bureau à 7 h. Surtout que vous risquez d’être assez cerné. Afin de maximiser votre énergie, c’est aussi une bonne idée de commencer avec ce qui vous rebute le plus.

2. Utilisez la technique de Pomodoro. Cette méthode inventée par Francesco Cirillo se base sur l‘idée que de courtes périodes de travail favorisent l’agilité intellectuelle. Ça fonctionne comme suit. Vous faites une tâche pendant 25 minutes en prenant bien soin d’activer votre minuteur. Pendant cette période, vous ne répondez pas à vos courriels, vous n’allez pas sur les médias sociaux et vous ne répondez pas à votre téléphone. L’idée est de vous concentrer sur une seule tâche. Puis, lorsque la sonnerie retentit, vous prenez une pause de 5 minutes. Et à chaque quatre pomodoros, vous prenez une pause un peu plus longue de 15 à 30 minutes. Cette méthode est la preuve que le multitâches est improductif.

3. Fermez vos courriels. C’est peut-être la chose la plus difficile à faire. Surtout dans un monde où nous sommes connectés en permanence. Évitez de regarder vos courriels toutes les 5 minutes. Réservez plutôt une plage de quelques minutes chaque heure. Et si vous pouvez répondre tout de suite à votre courriel, faites-le. Selon la loi du temps de Carlson, si vous y revenez plus tard, ça vous aura pris beaucoup plus de temps à répondre que si vous l’aviez fait en une seule étape.

3. Buvez de l’eau. La déshydratation est une des principales causes de la fatigue au travail. Pour vous aider, buvez un verre d’eau au lever. Rappelez-vous que ça fait 8 heures que votre corps n’a pas été hydraté. L’eau permet entre autres l’activité neurologique du cerveau. Boire tout au long de la journée vous rend donc plus intelligent!

4. Écoutez de la musique qui incite à la concentration. Spotify offre plusieurs listes de lecture qui favorisent la productivité et la concentration. Vous aimez la nature? Pourquoi ne pas travailler au son des gazouillis des oiseaux et de l’écoulement d’une rivière? Le site Noisli est parfait pour ça. C’est du white noise qui enterre le bruit ambiant et permet de se concentrer. Des écouteurs coupe-son sont aussi recommandés si vous travaillez dans un environnement bruyant.

5. Pratiquez la méditation. La science a prouvé à plusieurs reprises que la méditation améliorait la concentration et l’attention tout en diminuant le stress. Deux excellentes raisons de commencer à méditer dès maintenant. Il existe de nombreux tutoriels en ligne comme celui de Let it be méditation pour vous familiariser avec la technique.

Vous avez envie de poursuivre la réflexion sur l’optimisation de votre temps? Je vous invite à relire les 8 lois du temps. C’est un bon rappel de la valeur de chaque minute et de la façon dont nous devrions optimiser nos journées.

 

 

Les Américains disent : « Walk the talk », on a traduit ça par : « Les bottines doivent suivre les babines ». Pour moi, ce sont deux façons de définir l’authenticité. Si on en parle autant, c’est parce qu’il y a de nombreux plus à être vrai. Voici 5 bonnes raisons d’être authentique en affaires.

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Photo : Jarrod Fitzgearlds

  1. Vous rencontrez des gens comme vous. Et c’est probablement le plus grand avantage. En étant soi-même, en affichant nos couleurs, en respectant qui nous sommes, on attire des clients et des collaborateurs qui nous ressemblent. On a plus de plaisir à collaborer avec des gens qui partagent la même vision et les mêmes valeurs.
  2. Vous n’avez pas à vous rappeler ce que vous avez dit. Lorsqu’on dit la vérité tout le temps, qu’on n’invente pas d’ histoires pour plaire ou ne pas déplaire. Lorsqu’on n’invente rien pour gonfler son ego, on peut parler sans filtre. On n’a pas à se demander si ce qu’on vient de dire entre en conflit avec un autre mensonge. Bref, une vie professionnelle authentique est plus simple. Et ça permet de mieux dormir.
  3. Vous êtes plus heureux. Lorsqu’on ne joue pas de game, autant avec soi qu’avec les autres, on se sent plus léger. Non seulement on fait de meilleurs choix axés sur nos valeurs, mais on a plus de plaisir. On a l’impression de se réaliser pleinement. C’est ce qu’on appelle être sur son X.
  4. Vous êtes plus libre. Libre d’écrire ce que l’on veut sur notre blogue. Libre de nous habiller comme on veut. Libre de faire des affaires à notre façon, avec des gens que l’on choisit. Libre de faire à notre tête, libéré du regard des autres. La sincérité est le chemin vers la liberté.
  5. Vous vous démarquez. Être différent, c’est payant. Il n’y a rien de plus plate que des gens tous pareils. En affichant sa personnalité, sa différence, son unicité, son authenticité, on sort du lot et on attire l’attention. Rappelez-vous qu’à compétences égales, nous faisons toujours affaire avec une personne dont la personnalité nous séduit. Pour ça, il faut la mettre de l’avant. C’est sûr que ça risque de déplaire. Mais en demeurant beige, vous ne plairez à personne.