Qu’est-ce que ça fait au day to day un concepteur-rédacteur? Bonne question. Pour vous aider à trouver une bonne réponse, j’ai listé tous mes mandats de l’année. Je me rends compte en lisant ça que c’est très varié et c’est ce que j’aime. Lorsque je commence à être tanné de rédiger des sites web, des mandats de publicité se glissent entre deux projets de branding.

 

Mandats de conception-rédaction en 2022

Types de projets de conception-rédaction Quantité
Ton de marque 7
Slogan publicitaire 4
Slogan de marque employeur 2
Vidéo corporative ou publicitaire 6
Article de blogue 20
Nom de marque, produit, entreprise, organisme 8
Post LinkedIn 18
Infolettre 15
Slogan de marque 4
Publicité radio 14
Site web 22
Publicité Facebook 2
Page carrière 4
Publicité imprimée 10
Description de poste (affichage RH) 3
Post Facebook 2
 

Autres projets

Animation de formations en rédaction web et image de marque

Quantité

9

 

Coaching d’entrepreneurs en lancement d’entreprise 11

 

Optimisation de profils LinkedIn 2

Merci 2022 pour tous ces projets.

Mes trois apprentissages

  • Créer un ton de marque est essentiel à la réussite d’un projet web. C’est simple, dans tous mes mandats web, je fais une réflexion sur le ton de marque. Si un client ne souhaite pas réfléchir à sa voix, à sa couleur, je l’invite simplement à contacter un autre rédacteur. Parce que pour moi le contenu d’un site web c’est du branding. Il faut soigner les titres et les appels à l’action, être original et s’adresser aux humains avant de penser aux moteurs de recherche.

 

  • Les clients A, c’est Ah oui! Depuis quelques années, mon top 10 des meilleurs clients de l’année est constitué de clients clonables. C’est-à-dire des clients qui partagent les mêmes valeurs : entre autres l’authenticité, la créativité et le respect. Ce sont aussi des humains avec qui j’aime jaser de tout et de rien. Ils demandent mon avis, écoutent mes conseils, comprennent la valeur de mes mots et de mes idées. Ce sont également des ambassadeurs qui me recommandent à leurs propres clients (qui sont aussi des clients A). Cerise sur le sundae, ils paient vite et bien.

 

  • Toujours exiger le dépôt de 50 %. Même lorsque c’est un projet pour la blonde d’un de tes amis (qui ne l’est plus aujourd’hui). On s’entend, je n’irai pas aux petites créances pour moins de 500 $. Mais le problème c’est qu’elle m’a grugé de l’énergie et de l’espace mental. Trop de révisions pour un petit projet de site web. Trop de temps à courir après mon argent. Ça faisait plus de 10 ans que ça ne m’était pas arrivé. J’avais baissé la garde. Merci pour la leçon.

Mon coup de cœur littéraire

Je n’avais pas lu Serge Bouchard depuis le cégep. Shame on me! Il aura fallu son décès pour que je redécouvre son immense talent. Plus qu’un anthropologue, c’est un philosophe du quotidien, un observateur de la nature et de l’homme. Et surtout, un auteur incroyable avec une capacité à me faire vibrer. J’ai dévoré Confessions animales, L’allume-cigarette de la Chrysler noire et La prière de l’épinette noire. Des textes de quelques pages qui nous font voir un sujet sous un angle qu’aucun autre auteur ne peut apporter. Du bonbon avec de la profondeur!

Mes objectifs pour la prochaine année

  • Réaliser un projet de création de nom de marque par mois. Ça peut être un rebranding, un nom de produit, d’organisme, d’événement ou d’entreprise. Et le summum serait la création de noms de bières ou de gins. Vous avez des contacts? Je suis preneur.
  • Assurer une régularité dans la rédaction d’articles de blogue et l’envoi de l’infolettre : une fois aux deux mois.

En voyant une publicité Facebook pour une ceinture qui tient votre bière à votre place, j’ai eu cette réflexion. Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui on peut imaginer et imprimer n’importe quel produit en 3D de son sous-sol et le vendre en ligne qu’il faut acheter n’importe quoi.

Je suis conscient qu’avec ma job de rédacteur publicitaire, je suis un rouage de l’industrie du marketing et que je contribue à la société de consommation. Je l’accepte. C’est ce qui paie une partie de mon hypothèque. Et être payé pour avoir des idées, j’aime ça.

Photo by Jp Valery on Unsplash

Mais jamais au grand jamais je n’accepterai de cautionner la surconsommation. En rédigeant du contenu qui fait la promotion d’un produit inutile dont le besoin est créé artificiellement. On n’a qu’à visiter un peu les marchés aux puces, ventes de garage et bazars pour se rendre compte à quel point les Québécois ont des sous-sols et garages remplis de choses dont ils ne se servent pas. Des cossins, des patentes, des bebelles, des guedis, des gogosses achetés sous le coup de l’émotion.

En tant que consommateurs, c’est notre devoir de résister aux modes qui passent aussi rapidement qu’un orage en été. Faites l’inventaire autour de vous. Dans votre garde-robe, combien de vêtements avez-vous achetés sur un coup de tête? Combien d’objets sans âme avez-vous compulsivement commandés sur Amazon? Combien de gadgets à un prix irrésistible avez-vous achetés sur Wish?

J’ai aussi un problème avec l’argument : « Oui, mais c’était à 60 % de rabais ». C’est de la bullshit. Un produit à 99 % de rabais dont vous n’avez pas besoin est un achat de trop. Malheureusement, une industrie énorme s’est bâtie sur ce principe. Mais cette logique ne tient pas. Pour économiser, il ne faut pas acheter. Point à la ligne. À tout le moins, ne pas suracheter.

Tout ça pour dire que c’est contre mes valeurs de créer des textes, des slogans ou des concepts publicitaires pour des produits auxquels je ne crois pas. Lorsque j’accepte un mandat, j’adhère à la mission ou à la raison d’être du produit ou du service. Si je considère que ça peut nuire à la santé, que c’est dangereux ou inutile, je refuse le mandat. C’est une question de respect. Envers moi, envers le consommateur et envers le client.

Si je ne crois au produit, comment pourrais-je en parler de façon convaincante?

La prochaine fois que vous aurez envie d’acheter quelque chose, demandez-vous si ça vous sera encore utile dans deux ans. Regretterez-vous d’avoir mis ça sur votre carte de crédit?

Une chose est sûre, si c’est inutile, ce ne sera pas moi qui vous l’aurai vendue.

Pas besoin d’être un rédacteur publicitaire pour bien écrire. Certains trucs de rédaction sont très simples à mettre en pratique. Il faut seulement se les rappeler de temps en temps. Voici donc 10 façons de rendre vos textes plus intéressants.

  1. Retenez la règle : une phrase, une idée.

    Pour simplifier la lecture, rien de plus simple que de simplifier. Sérieusement, c’est un concept qui est souvent oublié. Donc, ne faites pas des phrases de plus de 15 mots avec deux virgules. Au lieu d’ajouter une virgule, ajoutez plutôt un point. Et pourquoi ne pas varier de temps en temps avec une phrase d’un seul mot. Ça améliore le rythme et ça demande moins de gymnastique mentale pour comprendre le sens. De plus, en gardant une idée par phrase, votre texte sera plus fluide et le lecteur aura l’impression qu’il est facile à lire.

  1. Faites des paragraphes courts.

    Aimez-vous lire des textes denses, sans espaces, sans titres? Non, parce que c’est lourd. Pour simplifier la lecture, optez pour des paragraphes entre 5 et 10 lignes (idéal pour le web), ensuite, mettez un sous-titre (titre H2-H3) et commencez un autre paragraphe.

  1. Créez des titres originaux.

    Un titre, c’est une invitation à lire. Pensez-le comme un slogan publicitaire! Dans une infolettre, le taux d’ouverture varie énormément en fonction du titre. Il faut qu’il soit invitant et original. Si vous pouvez mettre un chiffre ou un superlatif, ça fonctionne encore mieux. C’est aussi valable pour vos billets de blogue. Voici un bon exemple : 10 idées géniales pour votre blogue. Dans le corps de votre site Web, le titre donne envie au lecteur de continuer en plus d’aider votre référencement.  Ça lui permet aussi de trouver rapidement l’information qu’il cherche.

panneau publicitaire

Est-ce que votre titre est assez clair, créatif et concis pour être affiché sur un panneau-réclame?

  1. Utilisez un langage clair.

    Oubliez les mots à 100 $. Il faut vulgariser, simplifier. Personne ne devrait avoir besoin d’un dictionnaire pour comprendre votre texte. Si un terme semble complexe, remplacez-le par un synonyme plus simple. Lorsque vous devez faire comprendre une idée compliquée, optez pour une analogie ou une comparaison.

  1. Exploitez les champs lexicaux.

    Pour enrichir un texte, il est essentiel de ne pas répéter toujours la même chose, il faut varier les expressions. D’où l’importance des champs lexicaux. Par exemple, si votre mot-clé principal est rédacteur web, votre champ lexical pourrait inclure les termes suivants : écrire pour le web, créateur de contenu, rédaction SEO, rédiger un site web, mots-clés, etc. Les synonymes et expressions connexes sont aussi pratiques pour saupoudrer les valeurs et la mission dans toutes les pages du site.

  1. Choisissez vos mots en fonction des 4 C.

    Un texte publicitaire ou web est toujours meilleur lorsque les mots utilisés sont courts, concrets, connus et clairs. La simplicité et la pertinence sont les mots d’ordre.

  1. Enlevez des nous et ajoutez des vous.

    Nous avons tous tendance à parler de nous en premier. Mais ce n’est pas à propos de vous. Comme disent les Américains, vos clients veulent savoir What’s in it for me? Donc, parlez en termes d’avantages pour vos clients. Ex. : Vous manquez de temps pour cuisiner? Profitez plus de votre vie avec nos petits plats. Vous aimerez leur goût. Et vous serez toujours prêt à recevoir de la visite. En mettant le vous de l’avant, votre lecteur aura vraiment l’impression que vous vous souciez d’améliorer sa vie et que vous vous adressez directement à lui.

  1. Ayez toujours votre persona en tête.

    Se mettre dans la peau de la personne à qui l’on s’adresse et développer son empathie, c’est essentiel pour mieux rédiger. En gardant en tête les frustrations, les enjeux, le processus de décision, les goûts, les habitudes de vos cibles, vous pourrez vraiment écrire pour eux. En démontrant comme votre produit ou vos services peuvent l’aider à améliorer sa vie. Ça vous permettra aussi d’ajouter un peu de storytelling dans vos contenus.

  1. Évitez les clichés publicitaires.

    Dans mon cours de rédaction web, je donne toujours le même exemple aux étudiants. Je leur demande de me nommer 10 façons différentes d’être professionnel. Parce qu’être professionnel, ce n’est pas un élément différenciateur. Il faut que ce soit plus concret et lié à votre entreprise. Ça peut se traduire par respecter ses échéanciers, répondre aux courriels en 24 h, donner toujours l’heure juste. Lorsque l’avantage concurrentiel est plus spécifique et lié à l’entreprise, il y a moins de chances que ce soit cliché.

  1. Ajoutez une touche humaine.

    Ça peut passer par un jeu de mot dans un titre qui fait appel à l’intelligence du lecteur. Un titre qui lui fera dire : « Ha! C’est bien pensé, c’est original et intelligent ». Une touche d’humour peut aussi donner une couleur à contenu. Bref, n’ayez pas peur d’être original et de développer votre propre ton de marque.

crayon de plond sur fond jaune

Faire appel aux émotions, à l’intelligence et à l’humour est une bonne façon d’ajouter de la couleur à vos contenus.

Cette liste de trucs est loin d’être exhaustive, mais si vous en mettez quelques-uns en pratique, vous verrez la différence. Vos textes seront plus vendeurs, plus publicitaires. Si jamais vous n’y arrivez pas, je peux toujours vous aider. Et vous, quels sont vos trucs pour améliorer vos textes?