- C’est toujours plus dur de vendre à un nouveau client que de revendre à un client actuel. Et surtout, ça coûte plus cher. La récurrence est la clé. C’est pour ça qu’il faut développer une relation qui va au-delà du besoin professionnel. Il faut vraiment s’intéresser à nos clients et avoir du plaisir à collaborer à leurs succès.
- Le réseautage exige du temps. Il faut entretenir le lien et être sympathique avec tout le monde, surtout dans un petit marché comme Québec. Il est prouvé que 80 % des ventes se réalisent entre le 5e et le 12e contact. On ne sait jamais à quel moment une connaissance d’affaires va se transformer en client.
- Le télétravail, ça fonctionne. La moitié de mes clients sont à Montréal. J’en ai aussi à Drummondville, à Sherbrooke et aussi loin qu’en Abitibi et en Gaspésie. Techniquement, c’est souvent impossible de faire une rencontre en personne. Skype et le téléphone sont mes meilleurs alliés. J’ai même une cliente au nord de Montréal avec qui je collabore depuis 8 ans. Notre relation est uniquement basée sur la voix et les courriels. Nous ne nous sommes jamais rencontrés et nous en sommes venus à blaguer en disant qu’une rencontre pourrait tout gâcher 🙂
- Les projets se suivent et ne se ressemblent pas. Chaque jour apporte son lot de surprises et de défis créatifs. Être à son compte, c’est refuser de s’ennuyer et accepter de recommencer à zéro chaque jour. Avec une nouvelle page blanche. Ça prend une bonne tolérance à l’inconnu et au risque, ça peut être très angoissant par moment, mais c’est l’envers de la médaille de la liberté. Amoureux de la routine, oubliez ça.
- Tu ne deviens pas bon dans quelque chose en ne le faisant pas. Souvent on me demande si j’ai déjà fait ça avant. Je peux souvent répondre oui. Sinon, j’explique que je suis d’abord un rédacteur qui adapte son style. Écrire un discours fait appel à mes compétences transversales de rédacteur radio, alors j’accepte le défi. Tout le monde veut travailler avec quelqu’un qui a déjà de l’expérience. Mais cette expérience, il faut l’acquérir quelque part. Alors, on sort de sa zone de confort, on oublie le syndrome de l’imposteur et on fonce. Au pire, on se plantera et on n’acceptera plus jamais ce genre de mandat. Au mieux, on vient d’ajouter une corde à son arc.
- Le personal branding est primordial. Il faut savoir se vendre autant en personne que sur les médias sociaux. Mais notre image doit demeurer authentique. What you see is what you get. Il n’y a pas 2 Patrick Goulet. Je suis le même sur le web qu’en personne. Ce que vous écrivez sur votre site web, sur votre page Facebook, votre compte LinkedIn doit correspondre à votre personnalité et à vos valeurs. Ce que vous promettez, vous devez le livrer. Il ne faut pas qu’il y ait de dissonance entre ce que vous projetez et ce que vous êtes vraiment. Vous avez une couleur et c’est pour ça que vos clients vous aiment.
- Tes parents, tes amis et ta blonde ne comprennent pas vraiment ce que tu fais. Ça te prend des gens qui vivent la même chose pour évacuer. Un club affaires ou un groupe de réseautage que tu vois chaque mois t’apportera beaucoup plus que des mandats. C’est une véritable thérapie pour entrepreneurs, un soutien psychologique dont tu deviendras rapidement accro. Certains deviendront des clients, d’autres des amis. N’oublie jamais une chose, les défis, les hauts et les bas que tu vis, les questionnements que tu as, les autres autour de la table les vivent aussi. Et ils peuvent t’aider. N’hésite pas à leur demander conseil.
- Tu te remettras en question de temps en temps. Est-ce que je veux rester à mon compte ? Est-ce que ce projet me parle vraiment ? Tu douteras de ton talent lorsque tu auras une semaine avec 3 clients pas contents. Tu te demanderas si tu veux continuer d’offrir tel service ? Tu auras envie de tout lâcher et de partir faire le tour du monde. Tout ça, c’est normal. Le problème c’est que le travailleur autonome vit ça plus intensément. Car sa job, c’est lui. Il investit sa personnalité dans son travail et peut se sentir personnellement attaqué.
- Ton discours d’ascenseur sera toujours prêt. Parce que tu es toujours en mode développement. Tu profiteras de chaque opportunité pour te faire connaitre et parler de tes services. Tu comprendras que ce sont les autres, ceux qui te connaissent et qui ont confiance en toi, qui sont tes meilleurs ambassadeurs. À un certain moment, un prospect t’appellera pour te dire que Jay Desjardins lui a donné ton nom, mais tu n’auras aucune idée qui est ce fameux Jay. À ce moment-là, tu sauras que ta réputation est bonne et que ton réseau est grand.
- L’environnement de travail est beaucoup plus important que tu le penses. Ce n’est pas vrai qu’un café est le meilleur endroit pour travailler. Les chaises ne sont pas confortables, l’endroit n’est pas ergonomique, la connexion internet est parfois défaillante, le téléphone rentre mal. Chez toi, tu peux souffrir d’isolement. Pour moi, le centre d’affaires ou le coworking est vraiment la solution idéale. Tout en se laissant la liberté de travailler dans un café ou à la maison lorsque le cœur nous en dit.