1.Il faut se fier à son intuition. À un moment donné, il faut choisir ses clients et ses projets en se fiant à sa petite voix. Lorsqu’on débute, on a tendance à tout accepter même si le cœur n’y est pas et qu’on trouve que ça ne sent pas bon. C’est déjà l’intuition qui se fait sentir. Mais on ne l’écoute pas, car on a besoin d’argent. Puis à force de se faire plus confiance, on fait de meilleurs choix. Parce que lorsqu’on refuse un mandat, peu importe la raison (trop petit budget, délais trop serrés, manque d’intérêt) on fait de la place pour un meilleur projet, plus près de ses valeurs, plus payant, plus trippant. Oui, il faut apprendre à dire non. J’ai appris depuis longtemps à flairer les gens qui cherchent uniquement un bas prix.
2.Les clients mécontents sont ceux avec qui tu apprends le plus. Tu t’en rends compte plus tard, car pendant le mandat, tu angoisses chaque fois que tu vois le numéro de ce client. Il a toujours des questions, doute de ton travail, change le brief, prend du temps à te payer, etc. Mais au final, il t’a appris plusieurs leçons. Tu ne retravailleras peut-être pas avec lui, mais grâce à lui tu seras meilleur pour tes meilleurs clients. Les leçons s’apprennent souvent dans la douleur. C’est plate, mais c’est comme ça.
3.La liberté est le plus grand avantage d’être à son compte. On ne le dira jamais assez. Travailler lorsqu’on est le plus productif nous permet de moins travailler. Je m’explique. Si vous n’aimez pas vous lever tôt et que vous vous rendez quand même au bureau pour 8 h, vous risquez de prendre 3 h à faire une tache qui vous aurait pris 1 heure lorsque vous êtes dans votre flow. Lorsque vous êtes à votre compte, personne ne vous dit que vous partez tôt lorsqu’à 15 h vous avez terminé votre journée de travail. Et personne ne vous juge de prolonger votre week-end en terminant à midi le vendredi. Les week-ends de 3 jours peuvent permettre un décrochage rapide sans prendre des vacances. Travailler le samedi et le dimanche matin peut aussi être très bénéfique. Pas de courriels, pas d’appels, les projets avancent plus vite.
4.Mon offre de service évolue. J’ai inclus la rédaction web à mes services il y a 8 ans, maintenant j’offre aussi la rédaction de billet de blogue et d’infolettre. Pendant quelques années, j’ai fait de l’animation de médias sociaux. Je n’offre plus ce service, par contre, je connais les bonnes personnes pour le faire. C’est le marché et les demandes de mes clients qui influencent mon offre de services. Ne pas évoluer, c’est comme faire un pas en arrière.
5.Gérer l’argent, ça s’apprend. Certains clients ne te payeront jamais, te payeront en retard ou voudront négocier jusqu’à la dernière cenne. Ça fait partie de la game et il faut l’accepter. Être à son compte implique effectivement d’apprendre à facturer ses clients et à collecter son dû. Afin d’éviter de mauvaises surprises, c’est important d’avoir des traces écrites comme un devis signé. Et autant que possible, exiger 50 % du montant de la facture avant le début du projet. Malgré ça, de temps en temps, j’attends un chèque pendant 90 jours. Il faut aussi penser à faire religieusement ses versements d’acomptes provisionnels et mettre de côté l’argent des taxes. Mais la beauté de l’affaire, c’est que mon salaire est directement relié à mes efforts. Et qu’il n’y a pas de limites.
6.Toutes les peurs sont injustifiées. Les scénarios catastrophes que je m’imagine n’arriveront jamais, 95 % du temps. Mon client ne sera pas content, tout va arriver en même temps, je vais avoir de la difficulté à me faire payer… Il faut apprendre à lâcher-prise sur ce qu’on ne contrôle pas. Ça ne donne rien de continuer d’imaginer le pire et de faire aller constamment nos pensées. Ça crée un stress inutile. Tout finit toujours par se placer. Ta job est déjà assez stressante comme ça, n’en rajoute pas inutilement.
7.La loi du 80 – 20 fonctionne. La fameuse loi de Pareto s’applique, qu’on le veuille ou non. En moyenne, 20 % de mes clients me procurent 80 % de mon chiffre d’affaires. Ce qui veut dire, occupe-toi toujours en priorité de tes meilleurs clients, car c’est la récurrence qui paie ton loyer. Mes bons clients sont mes meilleurs ambassadeurs. Comme ils voient une valeur ajoutée à mon travail, ils n’hésiteront jamais à me recommander à un autre client. L’inverse est aussi vrai, 80 % des problèmes sont causés par seulement 20 % des clients.
8.Les idées n’ont pas d’horaire. Même si tu travailles de 8 à 4, tu peux avoir un flash pour un de tes projets le samedi après-midi lorsque tu te promènes dans le bois. D’ailleurs, les idées arrivent souvent en marchant. J’ai toujours papier et crayon sur moi pour être prêt à noter ma prochaine grande idée. Même lorsqu’on veut décrocher, notre subconscient continue de travailler. Il faut apprendre à vivre avec ça.
9. Il faut savoir s’entourer d’un dream team. On ne peut pas être bon dans tout et il faut être prêt à monter une équipe rapidement pour répondre aux besoins de nos clients. Je déteste la comptabilité, jamais je ne me risquerais à faire moi-même mes rapports de taxes. Investir dans un comptable, c’est comme investir dans ma paix d’esprit. Je me suis aussi monté une équipe multidisciplinaire avec qui j’adore travailler. Afin d’avoir une offre de service complète, je collabore avec des pros en traduction, production multimédia, design graphique, stratégie web et révision linguistique.
10.Le bénévolat, c’est payant. Si c’était à refaire, je m’impliquerais plus dans des CA et je ferais moins de réseautage dans des événements. Pourquoi? Parce que dans un CA, ce sont des gens qui ont déjà un réseau. Et que c’est une bonne façon de démontrer son expertise. De plus, en se voyant chaque mois, on crée des liens avec les autres membres. Et ces liens sont basés sur un intérêt envers une cause commune.