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L’impro, c’est un outil de connaissance de soi, mais surtout une façon de s’ouvrir aux autres. Je me suis rendu compte que c’était aussi une excellente façon de m’améliorer en tant qu’humain ainsi que comme entrepreneur. C’est normal, car selon Louis-Olivier Pelletier du Club d’impro , il y a deux types de personnes qui s’inscrivent aux cours : « ceux qui veulent faire de la troupe et ceux qui le font comme un outil de développement personnel pour être plus à l’aise en public et être capable de faire de meilleurs pitchs de vente par exemple. » Je suis clairement du deuxième type. Et je considère que l’impro me procure plusieurs bienfaits. En voici 7.

  1. Meilleure capacité à prendre des risques

Faire de l’impro, c’est faire des propositions bonnes et moins bonnes à notre partenaire de jeu ainsi qu’au public. C’est apprendre à se tromper dans un environnement respectueux qui invite à ça. Je prends des risques en m’exposant sur la scène, mais aussi en proposant des idées, des avenues, des réactions. C’est sûr que des fois ça va nulle part, mais c’est un risque à prendre qui ne fait pas mal et dont les conséquences sont bénignes. Et à force de prendre des risques, j’en prends des plus gros. Je gagne en confiance et j’ai de moins en moins peur de me tromper. Louis-Olivier Pelletier ajoute : « En impro, on valorise l’échec, car on y voit des opportunités. Donc plus on improvise, moins on a peur de l’échec. »

Monter sur scène c’est se mettre à risque.

  1. Développement de l’écoute

Écouter l’autre c’est la base de l’impro. Il faut comprendre rapidement ce qu’on est pour l’autre. Quelle est notre relation? Qu’est-ce qu’on veut de l’autre? Il faut être à l’écoute des propositions et lire le non verbal. L’idée c’est d’écouter vraiment. Entièrement. Écouter pour entendre, comprendre et ressentir. Écouter pour pouvoir rebondir sur l’idée, y réagir et l’amener plus loin. Les meilleures impros sont celles où il y a une véritable communion entre les 2 protagonistes. C’est un peu pareil en affaires non?

  1. Plus d’aisance à communiquer

Vous rappelez-vous, à la petite école, lorsque vous deviez faire un exposé oral? Si vous étiez terrorisé, c’est normal. Parler public fait partir des deux plus grandes peurs de la majorité des gens. La beauté de l’improvisation c’est qu’on parle en public de façon ludique. On s’amuse. Ça dédramatise le fait qu’on est sur scène. Oui, c’est stressant les premières secondes. Mais une fois que l’impro est lancée, on oublie qu’on est là. Cette aisance à communiquer m’aide lorsque je présente un concept à un client. Je suis meilleur, car je ne fige pas lorsque je reçois un commentaire inattendu, je fais avec et je rebondis.

  1. Meilleure confiance en soi

Ça prend une certaine forme de courage pour se présenter devant un public pour dire et jouer  n’importe quoi. On sera jugé, c’est sûr. Mais en même temps, on s’en fout. Chaque fois, c’est la même chose, je suis stressé au début, puis je m’amuse et j’oublie que j’étais stressé. Ensuite, je suis fier de l’avoir fait. Et je reçois de l’amour de mes collègues qui rient et applaudissent l’impro. C’est comme relever un défi. Ça nous fait peur. On surmonte cette peur. Puis on est fier. Le fait de surmonter ces sauts dans le vide ajoute une couche de confiance, impro après impro.

  1. Amélioration de la créativité

À la vitesse où se joue l’impro, les neurones se font aller. Les connexions sont rapides. Les barrières tombent. Ce qui sort de ma bouche n’a pas le temps d’être censuré. Les idées sont donc plus originales. Et il faut aussi se réinventer. Comme les scènes nous amènent dans tous les univers, avec toutes sortes de personnages, le spectre d’idées est très large. Je sais que c’est cliché, mais le cerveau est un muscle. Et en impro il travaille vite. Improviser, c’est faire faire un sprint à son cerveau qui doit générer des mots et des idées instantanément.

  1. Plus grande facilité à lâcher prise

Improviser, c’est comme sauter dans le vide. On n’a pas le contrôle. Ça peut partir dans toutes les directions et il faut être prêt à lâcher prise sur l’idée que l’on vient d’amener et qui n’a pas été retenue. L’impro continue, il faut embarquer dans le jeu. Vivre l’instant présent, sans réfléchir, sans essayer de tout contrôler. De toute façon c’est impossible. Entre autres, parce qu’une bonne partie de ce que l’on propose provient directement de notre inconscient.  Ce qu’on dit n’a pas le temps de passer par le filtre de notre égo. Il faut laisser aller ce qui sort et l’assumer.

Pour improviser, il faut sauter dans le vide et lâcher prise.

  1. Amélioration de la capacité à rebondir

Même si ici il n’y a pas d’évènement tragique, l’impro pratique une forme de résilience. Elle améliore notre capacité à se débrouiller avec ce qu’on a (la proposition absurde de notre partenaire de jeu) et d’en tirer le meilleur. D’ailleurs, c’est souvent ce rebondissement qui crée l’effet comique. Donc en me mettant dans des situations difficiles comme trouver un moyen de donner un sens à une impro vraiment bizarre, je pratique ma capacité à me retourner sur un dix cennes. Je trouve des solutions aux problèmes plus rapidement. En d’autres mots, ça aide à devenir plus résilient.

En terminant, l’impro est aussi un moyen original de souder une équipe. « Dans une équipe de travail, c’est bon d’être capable de céder le pouvoir à l’autre, c’est une forme de leadership », affirme Louis-Olivier Pelletier. Donc, la prochaine fois que vous cherchez une activité de bureau différente, au lieu d’improviser, faites de l’impro!