La création d’un nom d’entreprise comporte son lot de risques. Afin de vous éviter certains écueils, j’ai réfléchi à 8 choses à ne pas faire pour réussir votre stratégie nominale.
Vouloir aller trop vite en affaire
Beaucoup de clients désirent avoir leur nom rapidement et je comprends ça. Par contre il faut mettre en perspective qu’il s’agit d’une décision stratégique pour l’avenir de l’entreprise qui ne doit pas être prise à la légère. À moins d’avoir une échéance précise liée à un évènement ou à un élément légal, vaut mieux prendre son temps. Dans mon processus de création qui dure 4 semaines pour un nom québécois ou canadien et 5 semaines pour un nom américain ou international, je place des périodes de réflexion et d’incubation. Question d’avoir du recul et d’autres idées. Dans votre échéancier de création, n’oubliez pas de vous laisser un délai pour la vérification et l’enregistrement du nom auprès d’un avocat avant de commencer le design de votre identité visuelle.
Penser à court terme
Le nom de votre entreprise doit être réfléchi en fonction de ce qu’elle deviendra dans 5 à 10 ans. La vision à court terme, l’utilisation d’un nom tendance, à la mode, n’est pas une stratégie viable. Idéalement, on ne change jamais de nom. Parce que la notoriété et la réputation, c’est long à acquérir. Donc, si vous avez l’ambition de conquérir les marchés anglophones du reste du Canada ou des États-Unis, assurez-vous que votre nom soit bilingue et disponible dans vos marchés ciblés dès le départ.
Ne pas faire de vérification légale
Pour vous assurer de pouvoir enregistrer votre nom d’entreprise au registraire ou de le protéger au Canada, il est essentiel de consulter un avocat spécialisé en propriété actuelle. Parce que oui, un nom peut être rejeté, entre autres, s’il ne respecte pas les critères de l’Office de la langue française ou qu’il est trop proche d’un nom existant. La loi est remplie de subtilités qui peuvent vous coûter cher et même amener des poursuites si votre nom d’entreprise n’a pas été vérifié.
Choisir un nom d’entreprise trop conceptuel
La majorité de mes clients sont des PME qui ne disposent pas d’un énorme budget de marketing pour faire connaitre leur entreprise. Leur nom est donc la première porte d’entrée. S’il est trop conceptuel (Kijiji) l’effort et les investissements pour l’associer à la catégorie de produits-services seront énormes. Il est préférable d’utiliser un nom compréhensible, facile à se rappeler et qui a un lien avec votre offre.
Imiter ses concurrents
Si vous choisissez un nom proche de vos concurrents, vous risquez de faire de la publicité pour eux. Je m’explique. En suivant les tendances de votre catégorie, vous allez créer de la confusion et de la dilution. Vous ne pourrez pas mettre de l’avant ce qui vous distingue vraiment. Par exemple, les pharmacies Uniprix, Pharmaprix et Familiprix ont des stratégies nominales basées sur le prix. Ce qui peut mélanger le client.
Opter pour un nom difficile à épeler ou à prononcer
Au même titre que les enfants qui ont un prénom commun, mais écrit de façon non logique, comme Mayli ou Loukas, vous devrez constamment épeler votre nom d’entreprise. Ce qui est loin d’être pratique. Surtout dans une campagne radio où vous devrez prendre du précieux temps d’antenne pour épeler votre nom. Cette stratégie complique inutilement la vie de vos clients, qui veulent vous trouver rapidement sur Google.
Ne pas tenir compte du référencement web
La recherche directe, c’est-à-dire la recherche du nom de votre PME dans Google constitue la principale source de trafic pour plusieurs PME. Qu’est-ce que ça veut dire? Ça signifie qu’un nom qui n’est pas différencié de vos concurrents ou difficile à écrire correctement nuira à votre référencement. Ça risque même d’envoyer des clients chez votre concurrent qui a un nom d’entreprise semblable au vôtre.
Créer un nom d’entreprise en oubliant ses clients
C’est le fun de tripper sur votre nom d’entreprise, mais si vous êtes seul à tripper dessus, ça ne sert pas à grand-chose. Votre nom doit résonner chez vos clients. C’est eux principalement qu’il doit viser. Votre nom est-il évocateur pour vos personas? Est-ce qu’il communique bien votre positionnement, vos valeurs et votre offre ? Se distingue-t-il? Fait-il vibrer vos cibles? N’oubliez pas qu’une marque-entreprise ne se parle pas à elle-même. Elle doit séduire des clients pour exister.
J’espère que ces quelques conseils vous éclaireront et vous permettront d’éviter des erreurs coûteuses. Ceci étant dit, le meilleur moyen de simplifier votre processus de création d’un nom d’entreprise est de collaborer avec un stratège de marque.
Peu importe à quelle étape vous êtes rendu, je peux vous aider à y voir plus clair.